LES APPARITIONS DE NOTRE DAME DU MONT CARMEL A GARABANDAL

HISTORIQUE

Garabandal est un village perdu des montagnes Cantabriques, à 80 km au sud de Santander et à 40 km de Torrelavega. C'est un village de 270 montagnards à la vie rude. Ils sont pauvres mais d'une piété exemplaire. Ils ont été douloureusement éprouvés par les Rouges au temps de la guerre civile, "la Croisade", et ils se le rappellent fort bien.

Le 18 juin 1961, l'Archange Saint Michel, qui semble avoir neuf ans, apparaît à quatre petites filles qui, elles, en ont douze ou onze: Conchita, Jacinta, Loli et Mari-Cruz. Il annonce la venue de Notre Dame du Carmel pour le 2 juillet suivant.

Et ce 2 juillet 1961, Notre Dame ne manque pas au rendez-vous. Robe blanche, manteau bleu, scapulaire au poignet droit, cheveux châtain foncé, figure allongée, bouche délicate - qui "est très belle", insiste Conchita - la voix très belle aussi, inimitable même, aucune femme ne lui ressemble ni dans la voix, ni dans le visage, ni en rien; elle paraît avoir dix-huit ans. Quelquefois, elle porte l'Enfant-Jésus dans ses bras. Les extases des enfants, individuelles ou collectives, se multiplieront plus d'un millier de fois, jusqu'au 20 janvier 1963. Souvent elles seront annoncées plusieurs jours à l'avance. Saint Michel préparera les "voyantes" à recevoir dignement la Sainte Communion; puis il la leur apportera dans un ciboire d'or, comme aux trois enfants de Fatima. La Sainte Hostie sera toujours invisible aux yeux des enquêteurs sauf dans la nuit du 18 au 19 juillet 1962, où, devant de nombreux témoins, l'Hostie deviendra visible sur la langue de Conchita pendant trois minutes. Ce miracle, d'ailleurs annoncé publiquement quinze jours avant, demeure un des grands événements historiques de Garabandal, et l'un des arguments essentiels des défenseurs des apparitions.

Un premier MESSAGE de la Vierge, annoncé d'avance lui aussi, fut donné le 18 octobre 1961 :

"Il faut faire beaucoup de sacrifices, faire beaucoup pénitence. Visiter souvent le Saint-Sacrement. Mais avant tout, il faut être très bons. Si nous ne le faisons pas, viendra un châtiment . Déjà la coupe est en train de se remplir : Si nous ne changeons pas, le châtiment sera très grand".

Après le 20 janvier 1963, seule Conchita eut encore des extases publiques, particulièrement le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception dont elle porte en réalité le nom. Conchita n'est en effet que le diminutif espagnol de Marie de la Conception. Ces apparitions furent très importantes, surtout celle du 8 décembre 1964. Ce jour-là, Notre Dame du Carmel lui annonça que le 18 juin 1965, elle reverrait Saint Michel. Cette annonce prophétique, datant de plus de six mois, se réalisa à la lettre. Et ce fut le deuxième MESSAGE donné par l'intermédiaire du Grand Archange, Saint Michel.

"Comme on n'a pas accompli, et comme on n'a pas fait connaître beaucoup au monde mon Message du 18 octobre, Je veux vous dire que celui-ci est le dernier. Auparavant la coupe (de la Colère divine) se remplissait; maintenant, elle déborde. Les Cardinaux, Évêques et Prêtres marchent nombreux sur le chemin de la perdition et entraînent avec eux beaucoup plus d'âmes. A l'Eucharistie, on donne sans cesse moins d'importance. Vous devez, avec vos efforts, éviter la colère du Bon Dieu, qui pèse sur Vous. Si vous Lui demandez pardon, avec des âmes sincères, II vous pardonnera. Moi, votre Mère, à l'intercession et par l'intermédiaire de Saint Michel, Je veux vous dire que vous vous amendiez. Déjà, vous êtes dans les derniers avertissements. Je vous aime beaucoup et Je ne veux pas votre condamnation. Priez-Nous sincèrement, et Nous vous exaucerons. Vous devez vous sacrifier davantage . Méditez la Passion de Jésus". La dernière apparition eut lieux aux Pins, à la sortie du village, le 13 novembre 1965. C'est à cette occasion, qu'au cours d'une conversation extrêmement émouvante pour nous, notre Mère du Ciel dit à Conchita les paroles que voici: "Parle-moi donc de mes enfants de la Terre. Je les aime tant, Je les garde sous mon manteau".

PROPHÉTIES

1. - L'AVERTISSEMENT, dont Conchita eut connaissance par la Très Sainte Vierge, le 1er janvier 1965. Elle le transcrivit au crayon sur une simple feuille de papier et le remit au Père Laffineur, dominicain, l'apôtre éclairé et infatigable de Garabandal, le 19 juin 1965 : "C'est comme un châtiment. Pour rapprocher davantage les bons de Dieu, et pour avertir les autres. En quoi consiste l'Avertissement, je ne puis le révéler. La Vierge ne m'a pas dit de le dire. Ni rien de plus. "Dieu voudrait que, grâce à cet Avertissement, nous nous amendions, et que nous commettions moins de péchés contre Lui".

Comme le P. Laffineur demandait à (Conchita si cet Avertissement causerait la mort, elle écrivit en note : "Si nous en mourons, cela ne sera pas le fait de l'Avertissement lui-même, mais bien de l'émotion - "de la peur" - que nous ressentirons, en voyant et en sentant l'Avertissement". Le 13 septembre 1965, Conchita disait à une jeune fille du nom d'Angelita: "Si je ne connaissais pas l'autre châtiment qui doit venir, je dirais qu'il n'y a pas de plus grand châtiment, que l'Avertissement". Conchita précisera, le l4 septembre 1965: "L'Avertissement est une chose venant directement de Dieu. IL SERA VISIBLE PAR LE MONDE ENTIER, QUEL QUE SOIT L'ENDROIT OU L'ON SE TROUVERA, où chacun sera. "Il sera comme la révélation (intérieure à chacun de nous) de nos péchés. Les croyants aussi bien que les incroyants - "de n'importe quel pays" - les verront et les ressentiront."

Et, le 22 octobre, elle disait à une dame espagnole : "Ce sera comme du feu. Il ne brûlera pas notre chair, mais nous le ressentirons corporellement et intérieurement... Personne n'y échappera. "Mais après l'Avertissement, tu aimeras beaucoup plus le Bon Dieu". Les éléments visibles extérieurs permettant à notre âme de se trouver dégagée de son voile corporel et charnel, l'Avertissement sera, dans la Lumière proprement divine: la connaissance individuelle, personnelle et surnaturelle, de l'état de notre âme, et la compréhension réelle des conséquences de nos péchés vis-à-vis de Dieu... ; une sorte de "Jugement particulier" nous permettant de nous purifier, de nous convertir et, par suite, d'aimer "beaucoup plus le Bon Dieu". "Et le Miracle ne tardera pas à venir". L'Avertissement - "il durera très peu de temps" - arrivera avant le Miracle: "pour que le monde s'améliore" et "pour nous purifier pour le Miracle".

2. - LE MIRACLE, lui, doit avoir plus d'importance que le miracle du soleil à Fatima, le 13 octobre 1917. Il ne sera visible que de Garabandal même, et des montagnes environnantes; il aura lieu un jeudi à 20 h 30 et durera environ un quart d 'heure; les incroyants seront convertis et les malades seront guéris. Ce miracle, Conchita l'annonce avec un calme et une fermeté qui ne se sont jamais démentis: elle en connaît la date très précise et, chose capitale, elle l'a confiée à la Congrégation du Saint-Office, en janvier 1966, pour qu'elle soit communiquée au Saint-Père. Suivant la volonté formelle de Notre Dame du Carmel, Conchita n'en fera connaître publiquement la date que huit jours auparavant.

Le Miracle - le Grand Miracle - sera la compréhension surnaturelle, dans la Lumière Divine, de la réalité intime et fondamentale de ce que sont le Sacerdoce et l'Eucharistie. Un signe visible de ce Miracle, semblable à une colonne de fumée, que l'on pourra photographier, filmer, téléviser - mais non le toucher - demeurera en permanence aux Pins, là où eurent lieu beaucoup d'apparitions.

3. - LE CHÂTIMENT, qui est conditionnel: "Si nous ne le faisons pas (nous convertir) viendra un Châtiment... Si nous ne changeons pas, le châtiment sera très grand"! (18 octobre 1961). Ce sera le "Jugement des Nations". "Il viendra sans qu'on l'attende, parce que le monde n'a pas changé", a dit la Vierge Marie (Loli et Jacinta, 19 juin 1962). Par sa purification intrinsèque, il provoquera le commencement d'un Renouveau merveilleux: celui du Grand Règne Spirituel Universel de Jésus-Christ, avec Marie, sur le monde entier.

GARABANDAL ET LA HIÉRARCHIE

Si, de 1962 à 1970, les évêques de Santander "n'ont pas admis le caractère surnaturel des événements", le 21 décembre 1977, l'évêque actuel s'est déclaré ouvert, désirant faire procéder à l'examen des faits par une commission romano-santandérine; sa création est encore considérée comme inopportune, à cause de certaines réactions...

Rome, cependant, suit l'affaire de très près. "... Nous faisons remarquer que nous n'avons trouvé aucun motif de censure ecclésiastique portant à condamnation, ni dans la doctrine, ni dans les recommandations spirituelles que l'on a divulguées à l'occasion des Faits de Garabandal, en tant qu'adressées à des fidèles chrétiens; d'autant plus qu'elles contiennent une exhortation à la prière et au sacrifice, à la dévotion eucharistique, au culte de Notre Dame sous des formes traditionnellement louables, et à la sainte crainte de Dieu offensé par nos péchés. Elles rappellent simplement la doctrine ordinaire de l'Église en cette matière. Nous admettons la bonne foi et la ferveur religieuse des personnes qui accourent à Saint Sébastien de Garabandal, et qui méritent le plus profond respect... "

De Santander, le 8 juillet 1965 Eugenio, évêque, adm. apost. de Santander

CONCLUSION

"VEILLEZ, CAR VOUS NE SAVEZ NI LE JOUR NI L'HEURE" (Matt. 25,19). Garabandal est, sans conteste, la continuation et l'amplification de Fatima. Nous dirons même : il est l'annonce de la réalisation du message de Fatima, dont le cardinal Ottaviani - au courant du Secret de Fatima - disait, le 11 février 1967: "Le message de Fatima est avant tout un message de confiance et d'espérance, s'il est aussi une prophétie de calamités méritées par les péchés des hommes". C'est pourquoi, nous pouvons considérer l'Avertissement de Garabandal comme un nouveau signe de la Miséricorde infinie de Dieu, notre Père.

C'est pourquoi, mépriser l'Avertissement de Garabandal, début et élément essentiel du Message, comme nous avons méprisé le message de Fatima, c'est encourir une terrible responsabilité: celle des innombrables morts que causera le Châtiment prédit à Garabandal.

C'est pourquoi, il nous parait évident que NOUS DEVONS NOUS PRÉPARER et AIDER LES AUTRES A SE PRÉPARER à ces événements, l'Avertissement en particulier. IL NOUS FAUT donc le "CRIER SUR LES TOITS", "à pleins poumons", nuit et jour: c'est le désir formel de la Sainte Vierge - et secouer ainsi l'univers, englué dans son péché, avant qu'il ne soit trop tard! "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux savants et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits. Oui, Père! parce que tel a été ton bon plaisir" (Luc 10,21).

 

 

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Les quatre voyantes

Les voyantes en extase

Vue d'ensemble de Garabandal

ConchitaJacinta

Mary CruzMary Loli

Dernière mise à jour : 2 novembre 2004