Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Sainte Marguerite-Marie

QUELQUES DATES DE LA VIE DE SAINTE MARGUERITE-MARIE

22 juillet 1647 : naissance à Vérosvres.

1652 : voeu de virginité.

1656 : première communion.

1669 : confirmation.

20 juin 1671 : entrée au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial.

6 novembre 1672 : Profession (précédée d'une retraite).

27 décembre 1673 : première grande apparition.

1674 : apparition des premiers vendredis du mois et de l'heure sainte.

Juin 1675 : la grande apparition: « Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes... ».

31 décembre 1678 : donation totale au Seigneur par testament.

Automne 1684 : mariage mystique avec le Seigneur.

31 décembre 1684 : elle devient maîtresse des novices.

1685 : Le père Rolin lui commande d'écrire sa vie.

31 octobre 1686 : elle fait le « voeu de perfection ».

Ascension 1687 : elle devient « assistante » de la Supérieure.

2 juillet 1688 : en la fête de la Visitation, vision de la mission des Visitandines et des Jésuites.

7 septembre 1688 : érection dans le jardin de la chapelle au Sacré Coeur .

22 juillet 1690 : début de la retraite préparatoire à la mort.

17 octobre 1690 : mort de Marguerite-Marie, âgée de 43 ans.

1691 : parution du livre du P. Croiset sur la dévotion au Sacré Coeur.

18 septembre 1864 : béatification de Marguerite-Marie.

13 mai 1920 : canonisation de sainte Marguerite-Marie par le pape Benoît XV.

Le Sacré Coeur

           

Le Sacé Coeur à Paray-Le-Monial

Promotrice de la dévotion au Sacré Coeur,
elle se heurta à l'incompréhension et à l'hostilité durant toute sa vie.

Née dans le Charolais un 22 juillet, Marguerite-Marie était la cinquième des sept enfants de Claude Alacoque, un notaire royal, et de Philiberte. Son père mourut alors qu'elle n'avait que huit ans. Elle fut envoyée à l'école des clarisses de Charolles, où elle fit sa première communion. Mais, après deux ans d'école, elle fut obligée de partir en raison de sa mauvaise santé. Entre dix et quinze ans, elle fut clouée au lit par des rhumatismes articulaires. Même après sa guérison partielle, elle restera faible et dépendante de sa mère et de sa famille. C'est durant ces années que sa dévotion au Saint Sacrement, sa nature contemplative et sa conception spirituelle de la souffrance se développèrent. Dès l'âge de vingt ans, elle commença à avoir des visions du Christ.

LES VISIONS

Marguerite rejeta très vite l'éventualité d'un mariage et entra en 1671 dans l'ordre de la Visitation à Paray-le-Monial. Elle fut pendant un an, avant de devenir religieuse, une novice maladroite mais sympathique. Durant les trois années qui suivirent, elle eut ses plus célèbres visions on raconte que le Christ lui ordonna de promouvoir la dévotion au Sacré Coeur, de consacrer un jour de fête en son honneur et d'instituer la pratique pieuse de "l'Heure Sainte ".

Mais les efforts de Marguerite se heurtèrent à l'incrédulité et au refus de sa supérieure, la mère de Saumaise. Même quand elle eut réussi à convaincre sa communauté, il resta une forte opposition des théologiens et de certaines de ses consoeurs.

Leur manque de compréhension n'était pas sans raisons beaucoup eurent du mal à accepter l'attitude de Marguerite qui les informa que le Christ lui avait demandé, par deux fois, d'être la victime expiatoire de leurs imperfections. Le confesseur jésuite du couvent, Claude La Colombière, fit largement connaître et accepter ses visions.

Elle ne bénéficia de l'appui total de la communauté qu'en 1653, quand la mère Melin, devenue supérieure, nomma Marguerite assistante puis, plus tard, maîtresse des novices. En 1686, le couvent commença à célébrer la fête du Sacré Coeur et, deux ans plus tard, une chapelle fut construite en son honneur à Paray-le-Monial. Ce culte se répandit rapidement dans les autres maisons de l'ordre de la Visitation.

Marguerite mourut au couvent le 17 octobre et, en 1765, le pape Clément XIII approuva officiellement la dévotion au Sacré Coeur. Elle fut béatifiée en 1864 et canonisée par le pape Benoît XV en 1920.

Fête: le 17 octobre

LETTRE DE STE MARGUERITE MARIE

Il me semble que le grand désir que Notre Seigneur a que son Sacré Coeur soit honoré par quelque hommage particulier, est afin de renouveler dans les âmes les effets de la Rédemption. Car son Sacré Coeur est une source inépuisable qui ne cherche qu'à se répandre dans les coeurs humbles, vides, et qui ne tiennent à rien, pour être toujours prêts à se sacrifier à son bon plaisir. Ce divin Coeur est une source intarissable, où il y a trois canaux qui coulent sans cesse: premièrement, de miséricorde pour les pécheurs, sur lesquels découle l'esprit de contrition et de pénitence. Le second est de charité, qui s'étend pour le secours de tous les misérables qui sont en quelque nécessité, et particulièrement pour ceux qui tendent à la perfection; ils y trouveront de quoi vaincre les obstacles. Du troisième découlent l'amour et la lumière pour les parfaits amis qu'il veut unir à lui, pour leur communiquer sa science et ses maximes, afin qu'ils se consacrent entièrement à lui procurer de la gloire, chacun en sa manière. Ce divin Coeur est un abîme de bien, où les pauvres doivent abîmer leurs nécessités; un abîme de joie, où il faut abîmer toutes nos tristesses; un abîme d'humiliation pour notre orgueil, un abîme de miséricorde pour les misérables, et un abîme d'amour, où il nous faut abîmer toutes nos misères.

Il faut vous unir, en tout ce que vous ferez, au Sacré Coeur de Notre Seigneur Jésus Christ, au commencement pour vous servir de dispositions, et à la fin pour satisfaction. Comme par exemple: vous ne pouvez rien faire à l'oraison? Contentez-vous d'offrir celle que ce divin Sauveur fait pour nous au très saint Sacrement de l'autel, offrant ses ardeurs pour réparer toutes vos tiédeurs. Et dites dans chacune de vos actions: «Mon Dieu, je vais faire ou souffrir cela dans le Sacré Coeur de votre divin Fils, et selon ses saintes intentions que je vous offre pour réparer tout ce qu'il y a d'impur ou d'imparfait dans les miennes.» Et ainsi de tout le reste. Et lorsqu'il vous arrivera quelque peine, affliction ou mortification, dites-vous à vous-mêmes: « Prends ce que le Sacré Coeur de Jésus Christ t'envoie pour t'unir à lui. » Et tâchez surtout de conserver la paix du coeur, qui vaut plus que tous les trésors imaginables. Le moyen de la conserver, c'est de ne plus avoir de volonté, mais mettre celle de ce divin Coeur en place de la nôtre, pour la laisser vouloir pour nous tout ce qui lui sera le plus glorieux, nous contentant de nous soumettre et abandonner.

O abîme de la sagesse et de la science de Dieu, insondables ses décrets, incompréhensibles ses voies Mystère de Dieu, mystère du Christ, où se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaisance. Dieu a voulu nous faire connaître la gloire de ce mystère au milieu des nations: le Christ parmi nous, l'espérance de la gloire.

Répands sur nous, Seigneur, l'Esprit dont tu as gratifié sainte Marguerite-Marie: alors nous connaîtrons, nous aussi, l'amour du Christ qui surpasse toute connaissance; nous serons comblés, et nous entrerons dans la plénitude de Dieu.

Sites à visiter sur Paray-le-Monial :

http://www.hotelbasilique.com/chapelle.htm

http://www.jesuites.com/missions/spiritualite/paray.htm

 

Dernière mise à jour : 23 janvier 2005