le 30 avril

 

Saint Pie V, pape, dominicain (1504-1572)

Michel Ghislieri naquit à Bosco en Piémont. Il rejoignit les dominicains en 1518, fut ordonné prêtre en 1540, enseigna seize ans la philosophie et la théologie puis fut nommé évêque de Sutri et inquisiteur de la Lombardie. Créé cardinal en 1559, il fut transféré au siège de Mondovi puis élu pape en 1565, sous le nom de Pie V. D'un naturel austère et sévère, il était l'homme indiqué pour combattre le manque de discipline dans l'Eglise, jusque dans la Curie romaine. Il exigea une observance minutieuse des décrets du Concile de Trente, organisa une expédition contre les Turcs, qui aboutit à la victoire de Lépante, en 1571, encouragea les études ecclésiastiques, réforma la liturgie et le missel tridentins et excommunia le reine Elizabeth d'Angleterre. Son corps repose dans la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome. Canonisé en 1712.

 

la Bienheureuse Marie de l'Incarnation, ursuline (1599-1672)

Marie Guyart aspirait à la vie religieuse dans sa jeunesse, mais sur les conseils des siens, elle épousa Claude Martin. Deux ans plus tard, devenue veuve, elle consacrait sa vie à l'éducation de son fils Claude; elle gérait en même temps l'expédition des marchandises sur les quais de la Loire, pour le compte de son beau-frère. Ces occupations séculières ne l'empêchaient pas de recevoir des aperçus sur la vie trinitaire qui firent d'elle une grande mystique. Elle confia son fils à des amis et entra chez les Ursulines à Tours. Ses voies mystiques l'orientèrent vers la vie missionnaire. En 1639, elle arriva à Québec, pour fonder un couvent de son ordre, avec la mission d'éduquer les jeunes françaises et indiennes. Elle fut profondément engagée dans la vie de la Nouvelle-France par sa prière et par les nombreux contacts avec les personnalités religieuses et civiles au parloir du couvent. Elle apprit les langues autochtones et rédigea des dictionnaires et des catéchismes en langues indiennes.

 

les Saints Amateur, Pierre et Louis, martyrs (en 855)

Amateur, né près de Cordoue, fit ses études dans sa ville natale de Martis et fut ordonné prêtre. Avec un moine, Pierre, et un laïc, Louis, il fut mis à mort par les Sarrasins, pour avoir confessé le Christ en public.

 

Saint Joseph-Benoît Cottolengo, prêtre (1786-1842)

Natif de Bra, à proximité de Turin en Italie, il devint chanoine de l'église turinoise du Corps du Christ. En 1827, il ouvrit près de son église une petite maison pour les malades et les délaissés. Cette fondation fut transférée à Voldocco et reçut le nom de Petite Maison de la Providence Divine. La Piccola Casa se développa en véritable cité, comprenant des asiles, des ateliers, des hospices de tout genre et pourvoyant à tous les besoins. La plupart des énormes capitaux nécessaires à toutes ces oeuvres ne provenaient que d'aumônes. Joseph-Benoît ne tenait pas de comptabilité, ni ne constituait de réserves, mais comptait sur la seule Providence, qui ne le laissait jamais sans ressources. Toute sa vie, il fut d'abord et surtout un homme de prière. Canonisé par Pie XI en 1934.

la Bienheureuse Pauline Mallinckrodt, religieuse, fondatrice (1817-1881)

Allemande, née à Minden, elle fit partie d'une association qui apportait secours aux miséreux. Ce fut la base de sa fondation de la Congrégation des Filles de la Bienheureuse Vierge Immaculée, à laquelle elle consacra toute sa fortune. Pendant le Kulturkampf antireligieux en Allemagne, la congrégation se répandit en Europe et en Amérique. Béatifiée par Jean Paul II en 1985.

 

la Vénérable Madeleine de Saint-Joseph, vierge de notre Ordre (1578-1637)

Native de Paris, Madeleine de Fontaines Marans grandit dans un climat quasi monastique. Elle rejoignit le premier Carmel français de la Réforme thérésienne à Paris en 1604, et reçut la charge de maîtresse des novices après sa profession. Elle fut élue prieure de son monastère à deux reprises, mais aussi à Lyon et à Tours. Disciple de Bérulle, sa spiritualité fut toute orientée vers le Christ-Jésus et la fidélité à l'Eglise. Elle mourut dans ce même Carmel de l'Incarnation qui perpétue son souvenir et où sont conservées ses écrits spirituels.