le 14 décembre

 

N.P. Saint Jean de la Croix, prêtre et Docteur de l'Eglise (1542-1591)

Juan de Yepes, né à Fontiveros, en Vieille-Castille, comme fils de tisserand, rejoignit les carmes à Medina del Campo en 1562. De 1564 à 1567, il étudia la théologie à Salamanque. Influencé par sainte Thérèse de Jésus, il devint sa première "moitié de frère" – selon l'expression de Thérèse, à cause de sa petite taille – dans la première maison masculine de sa réforme carmélitaine, inaugurée en novembre 1568. De 1572 à 1577, il fut confesseur de sainte Thérèse à Avila. Il connut une période douloureuse de mauvais traitements, de calomnies et d'emprisonnement à Tolède (en 1578) jusqu'à ce que les carmes déchaux fussent définitivement séparés des mitigés, en 1581. Jean devint prieur de plusieurs couvents et devint visiteur d'Andalousie, en 1585. Vers la fin de sa vie, il connut à nouveau des années de grande humiliation, d'incompréhension et de souffrance physique. Oublié, il mourut à Ubeda. Il est surtout célèbre pour ses quatre traités ascétiques et mystiques: La montée du Carmel, La nuit obscure, Le cantique spirituel et La vive flamme d'amour. Ces chefs-d'oeuvre de la littérature espagnole constituent un exposé parfait de la mystique catholique. Canonisé en 1726, il fut déclaré Docteur de l'Eglise en 1926. Depuis 1952, il est également patron des poètes espagnols.

 

Saint Spirion, évêque (vers 348)

Berger, il devint évêque de Trémithe, dans sa Chypre natale. Sous Dioclétien, il fut condamné à avoir un oeil crevé puis à travailler dans les mines. Survivant à la persécution, il fut un des vénérables confesseurs de la foi qui participèrent au Concile de Nicée.

 

Saint Venance Fortunat, évêque (vers 530-610)

Natif de Trévise, dans le nord de l'Italie, il se fixa à Poitiers, en France, à l'âge de 30 ans. La reine sainte Radegonde se lia d'amitié avec lui. Auteur prolifique et poète remarquable, il est l'auteur des hymnes Vexilla regis et Pange lingua. Sa poésie, qui se distingue par sa technique supérieure, sa profondeur et sa sensibilité spirituelles, exerça une influence prépondérante sur les hymnes chrétiennes ultérieures. Il devint évêque de Poitiers vers la fin du 6e siècle.

 

le bienheureux Joseph Kassab, moine (1808-1858)

Originaire de Hardiny, au nord du Liban, le jeune Joseph fréquenta l'école monastique à Houb, avant de se faire berger pendant quelque temps. À 20 ans, il entra au monastère antonin de l'Ordre Libanais Maronite près de la Vallée Sainte. Ordonné prêtre en 1835, il se signala par son expertise des travaux de reliure, son application à l'étude, l'enseignement monastique et l'aptitude aux diverses charges. Homme de prière, d'une piété eucharistique exemplaire, il fut élu assistant-général de son Ordre à trois reprises. Durant les guerres civiles du Liban et les affrontements avec les Turcs, au milieu du 19e siècle, il s'offrit comme offrande d'holocauste pour son pays. Plusieurs de ses maximes sont restées des points de référence dans l'Ordre Libanais. Béatifié par Jean-Paul II en 1998.