Le Carmel, dont la Bible chante la beauté (Is 35: 2), a été de tout temps une montagne sacrée. Au 9e siècle avant Jésus-Christ, Elie en fit le refuge de la fidélité au Dieu unique et le lieu des retrouvailles entre le Seigneur et son peuple (1 Roi 18: 39). Le souvenir du prophète "brûlant de zèle pour le Dieu vivant" devait se perpétuer sur le Carmel. Au temps des Croisés, les grottes de la montagne furent accueillantes aux ermites chrétiens. Mais ce n'est qu'au 13e siècle que ceux-ci se réunirent en famille religieuse, à laquelle le patriarche Albert de Jérusalem donna une règle (vers 1209), qui fut confirmée par le pape Honorius III en 1226. Le Mont Carmel, qui domine la plaine de Galilée, n'est pas éloigné de Nazareth, où Marie vécut "en gardant tout dans son coeur". Aussi l'Ordre du Carmel aima-t-il à se placer dès son origine sous le patronage de la Mère des contemplatifs. Au 16e siècle, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix firent de la montée du Carmel le symbole de ce que saint Bonaventure appelait "l'itinéraire vers Dieu". C'est pourquoi nous demandons aujourd'hui au Seigneur de parvenir, grâce à "la prière maternelle de Marie", "à la montagne véritable, qui est le Christ". Cette fête liturgique s'étendit à l'Eglise universelle à partir de 1726.
Native de Barfleur, dans la Manche, elle ouvrit dans sa jeunesse une école pour filles, qu'elle dut abandonner à cause de la Révolution. Pendant ces années de troubles, elle obtint la permission de distribuer le Saint-Sacrement aux mourants. En 1805, elle rouvrit son école à Cherbourg et posa les bases de la Congrégation des Soeurs des Ecoles chrétiennes, qui, après beaucoup de difficultés, se répandit à travers le monde entier. Canonisée par Pie XI en 1925.
La vierge Renelde était fille de sainte Amalberge et soeur de sainte Gudule. Elle prit le voile à Saintes-en-Hainaut (Belgique). Elle fut mise à mort avec deux clercs, par les Huns qui ravageaient la région.
De la famille de Justamond, ces deux soeurs étaient moniales cisterciennes au couvent de Sainte-Catherine à Avignon. Elles furent guillotinées à Orange, pendant la Révolution. Béatifiées par Pie XI en 1925.