le 11 novembre

 

Saint Martin de Tours, évêque (vers 316-397)

Né en Haute-Pannonie, l'actuelle Hongrie, comme fils d'un officier romain, il fut éduqué à Pavie et s'engagea à 15 ans dans la cavalerie impériale. Le partage de son vêtement avec un pauvre mendiant, ainsi que la vision céleste qui le mena au baptême, sont célèbres. Ayant quitté l'armée, il se mit sous la direction de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après avoir vécu dix ans en ermite, il fonda une communauté de moines-ermites à Ligugé. Nommé évêque de Tours, en 372, il accepta cette charge à contrecoeur et fonda un centre monastique à Marmoutier, où il passa ses loisirs, tout en gouvernant son diocèse avec zèle. Il s'opposa à l'arianisme et au priscillianisme, ce qui ne l'empêcha point de protéger les priscillianistes persécutés et de condamner l'appel aux pouvoirs civils pour punir les hérétiques. Il fut un des principaux pionniers du monachisme occidental, avant saint Benoît, qui avait par ailleurs une grande vénération pour saint Martin. Sa châsse à Tours est un haut lieu de pèlerinage.

 

Saint Mennas, ermite (6e siècle)

Grec d'Asie Mineure, il vécut en ermite dans les Abruzzes, probablement à Santomena, dans le diocèse de Conza. Saint Grégoire le Grand, dans ses Dialogues, s'étend sur ses vertus et ses miracles.

 

Saint Théodore le Studite, abbé (759-826)

Originaire de Constantinople, il devint moine au monastère de Stude, dans sa ville natale, et y devint abbé en 799. Sous l'abbatiat de Théodore, Stude devint un centre du renouveau monastique en Orient, exerça son influence au mont Athos, en Russie, en Bulgarie et en Roumanie. Ce monastère était synonyme de tout ce qui fait l'observance: la prière liturgique, la vie communautaire, la clôture, la pauvreté, les études et le travail manuel (surtout la calligraphie). S'opposant à une série d'empereurs iconoclastes, Théodore défendit sans compromis la vénération des images saintes et s'opposa à toute forme de césaropapisme, ce qui lui valut plusieurs exils. Grand personnage de l'histoire du monachisme, il prouva sa sincérité et sa sainteté par sa patience dans la souffrance et la persécution. Son orthodoxie franche constitue le sceau du véritable esprit monastique de tous les temps.

 

Saint Joseph Pignatelli, jésuite (1737-1811)

Natif de Saragosse, d'une des plus illustres familles d'Aragon, il rejoignit les jésuites à 15 ans. Après sa profession, il enseigna à Manrèse, à Bilbao et à Saragosse. Lors de l'expulsion des jésuites d'Espagne, il se rendit en Corse, puis à Ferrare, où il eut la charge des jeunes membres. Après la suppression de la Compagnie, en 1773, il vécut vingt ans à Bologne, où il contribua au soutien matériel et moral de ses confrères en religion. En même temps, il agit en faveur de la restauration de la Compagnie. Ayant obtenu en 1799 d'ouvrir l'équivalent d'un noviciat, il devint en 1804 le premier provincial italien de son ordre rétabli. On dit qu'il fit "le lien entre l'ancienne et la nouvelle Compagnie". Canonisé par Pie XII en 1954.