le 16 septembre

 

Saint Corneille, pape et martyr (en 253)

La violente persécution de Dèce retarda plus d'un an le choix de Corneille comme évêque de Rome. La persécution ayant provoqué beaucoup d'apostasies, Corneille voulut suivre une pastorale de pardon et de réadmission des repentis. Novatien, un clerc romain très talentueux, se présenta comme évêque rival et refusa à l'Eglise le droit de pardonner aux renégats. Cyprien et d'autres soutenaient Corneille, ce qui mena à l'excommunication de Novatien et la mise en place d'une politique modérée. A la reprise de la persécution, Corneille fut exilé à Centumcellae où les souffrances hâtèrent probablement sa mort. Cyprien le mentionne plus tard comme martyr. Sa tombe dans la crypte de Lucine, aux catacombes de saint Calixte, existe toujours. Son nom est repris dans la première prière eucharistique.

 

Saint Cyprien, évêque et martyr (vers 200-258)

Thascius Cécilien Cyprien naquit en Afrique proconsulaire et devint avocat. Il fut converti au christianisme et sacré évêque de Carthage, en 248. En tant que tel, il joua un rôle de première importance dans l'histoire de l'Eglise occidentale. Il a écrit nombre de lettres et de traités théologiques, dont un des plus importants est celui sur L'unité de l'Eglise catholique, de 251. Comme Tertullien, il était un des pionniers de la littérature chrétienne latine. A l'image de sa vie, ses écrits sont remplis de compassion et de discernement. Il soutenait la position du pape saint Corneille sur la réconciliation des chrétiens apostats. Il était néanmoins dans l'erreur par son enseignement sur la validité du baptême conféré par les hérétiques. Néanmoins, l'Eglise romaine célèbre sa mémoire avec reconnaissance et cite son nom dans la première prière eucharistique. Cyprien dut se réfugier pendant la persécution de Dèce, mais il fut arrêté et décapité lors du premier édit de Valérien. Les acta de son martyre sont très intéressants et importants.

 

Saint Victor III, pape, bénédictin (vers 1027-1087)

Né à Bénévent, en Italie, il était parent du duc normand de cette ville. Il modifia son nom de Danfari en Désiré lors de sa prise d'habit au monastère bénédictin du Mont-Cassin, en 1047. Devenu moine contre le gré de sa famille, il vécut successivement à La Cave, à Sainte-Sophie de Bénévent, à Salerne comme étudiant en médecine, dans les Abruzzes comme ermite, encore à Salerne et enfin au Mont-Cassin. Sous son abbatiat, à partir de 1057, l'abbaye du Mont-Cassin devint célèbre et prospère. La communauté compta 200 moines, la basilique et le monastère furent reconstruits et agrandis, tandis que l'art, la science et la sainteté fleurirent. En 1086, il fut choisi comme pape par les cardinaux, qui s'étaient réunis au Mont-Cassin. Victor n'accepta le choix qu'en 1087, l'année de sa mort. Comme les troupes de l'anti-pape Clément III occupaient Rome, Victor demeura plusieurs mois au Mont-Cassin, où il tenta de poursuivre la politique de Grégoire VII.