le 26 septembre

 

les Saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons, martyrs (entre 1642 et 1649)

Les huit missionnaires français qui furent massacrés pour le Christ en Amérique du Nord au 17e siècle peuvent être répartis en deux groupes: les uns subirent le martyre près d'Auriesville, dans l'actuel Etat de New York, sur le territoire des Iroquois: ce sont saint René Goupil, le premier martyr d'Amérique (sept. 1642) et les saints Isaac Jogues et Jean de La Lande (oct. 1648). Les autres furent tués en territoire canadien, à Midland, en Ontario, qui était habité par les Hurons: ce sont les saints Charles Daniel (juillet 1648), Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant (mars 1649), Noël Chabanel et Charles Granier (déc. 1649). Tous étaient jésuites, sauf René Goupil et Jean de La Lande qui étaient des laïcs associés à la mission de la Compagnie de Jésus en Nouvelle-France.

Isaac Jogues, natif d'Orléans, avait été pris et torturé par les Iroquois en 1642. Puis, délivré par les Hollandais, il était retourné en France, où le récit de ses souffrances fit grande impression. Mais il voulut repartir au bout de trois mois: "Mes péchés, écrivait-il, m'ont rendu indigne de mourir parmi les Iroquois". Un confrère témoigna que "c'était une âme collée, s'il faut le dire, au Saint-Sacrement". Jean de Brébeuf, natif de Condé, l'homme le plus marquant du groupe, était un mystique profondément uni à Dieu dans l'oraison et la pénitence. Il avait émis le voeu de ne jamais fuir l'occasion du martyre.

La fête liturgique de ces martyrs, patrons secondaires du Canada, a été transférée au 26 septembre, en 1992, à la demande de la C.E.C.C. pour des raisons pastorales. L'Eglise universelle continue de souligner leur mémoire le 19 octobre.

 

 

les Saints Côme et Damien, martyrs (vers 303)

Frères arabes, médecins de leur état, ils furent martyrisés à Cyrrhus, sous Dioclétien. Exerçant leur profession sans demander de paiement à leurs patients, ils sont appelés les "saints anargyres" (c'est-à-dire les sans-argent). Leurs reliques furent transportées à Rome, d'où leur culte s'est répandu en Occident et y devint très populaire au Moyen-Age. Nombre de belles légendes se sont tissées autour d'eux. Au 6e siècle, le pape Félix IV leur dédia une basilique située en plein Forum romain.

 

Saint Nil le Jeune, abbé, basilien (en 1004)

Grec, natif de l'Italie méridionale, il connut une jeunesse légère puis rejoignit les moines basiliens de l'abbaye Saint-Adrien en Calabre, dont il devint abbé. En 981, les envahisseurs sarrasins chassèrent la communauté vers Vellelucio, dans la Terra di Lavoro (Terre de Labeur), où ils cultivèrent les champs que l'abbaye du Mont-Cassin leur avait donnés. Tombé malade à Frascati, Nil décida peu avant sa mort que sa communauté devait se fixer définitivement à cet endroit. Saint Barthélemy, un de ses disciples, y fonda la grande abbaye de Grottaferrata, sous l'obédience basilienne et de rite grec.

Sainte Marie-Thérèse Couderc, vierge, fondatrice (1805-1885)

A 20 ans, elle fonda, sous la direction du Père Termes, la Société de Notre-Dame du Cénacle, à La Louvesc, dans l'Ardèche. Son intention était d'attirer les fidèles auprès du tombeau de saint Jean-François Régis enterré dans cette ville. L'institut, qui ouvrit des maisons de retraite pour femmes, se répandit rapidement en Europe et en Amérique. A 30 ans, elle dut cependant abandonner l'administration de sa fondation pour des raisons de santé, bien qu'elle mourût octogénaire. Canonisée par Paul VI en 1970.

 

le Bienheureux Gaspard Stanggassinger, rédemptoriste (1871-1899)

Natif d'Unterkalberstein en Allemagne, il fit un voeu privé de chasteté à 16 ans et s'engagea dans le tiers-ordre franciscain. Entré en 1890 chez les rédemptoristes, il fut ordonné prêtre cinq ans plus tard. Sportif, il était directeur et professeur d'un Petit Séminaire de sa congrégation. Il mourut à 28 ans. Béatifié par Jean Paul II en 1988.